Le premier tour des élections municipales s’est tenu le dimanche 15 mars. Nul ne sait aujourd’hui quand aura lieu le second tour. Entre ces deux dates, dont une est inconnue, une pandémie s’est répandue sur la plupart des continents à la vitesse que permet la mondialisation.
Les dégâts humains occasionnés et la stupeur devant notre impréparation à affronter un tel évènement nous font prendre conscience que nous avons basculé, sans préavis, dans une nouvelle ère.

Les bouleversements causés par cette crise ont affecté immédiatement tous les aspects de nos vies, des moindres détails du quotidien jusqu’à son essence même, dans la mort de milliers de personnes, la plupart du temps loin de leurs proches. Tout le monde sent bien que ces effets vont modifier durablement nos vies et nos sociétés. Les prochaines consultations électorales refléteront, d’une manière ou d’une autre, et sans doute de multiples manières simultanément, cette fracture extraordinaire. C’est le premier évènement considérable de notre siècle. C’est certes une crise d’origine naturelle, mais elle est en lien étroit avec la façon dont nos sociétés sont globalement organisées. Ses conséquences sur les choix que nous sommes amenés à faire en la matière sont considérables.

L’expérience que nous avons acquise, en très peu de temps, sur ce qui est important — primordial — et ce qui ne l’est pas, pour affronter des temps difficiles annoncés, fait qu’un vote aujourd’hui a un poids et une signification qu’il n’avait pas il y a seulement trois semaines.

Cette crise est aussi une crise de la démocratie, antérieure à la crise sanitaire actuelle, mais exacerbée par elle.
Tout reprendre à l’identique serait insulter l’avenir.

Nous vivons à présent dans un monde différent qui nécessite des solutions nouvelles. Ce que nous vivons au quotidien a renversé l’échelle des valeurs. Cette redistribution des cartes et des représentations fait que l’on n’assistera pas au second tour d’une élection qui en compte deux, mais à une autre élection, basée sur de nouvelles connaissances, dont les électeurs des villes qui ont fait un choix déterminant au premier tour seront exclus.

Si ce choix, désormais informé, n’est pas proposé à l’ensemble des citoyens, on aura alors un pays à deux vitesses : ceux qui auront fait des choix en méconnaissance de cause et ceux qui pourront tirer les leçons d’un évènement plein de (terribles) enseignements. Autrement dit, une seule élection aura confiné des citoyens dans un monde ancien tandis que d’autres pourront décider de la meilleure façon d’affronter les périls à venir.

Gaël Callonnec
tête de liste ici Conflans !
Conflans-Sainte-Honorine,
avril 2020

Contacter ici Conflans !

Le programme ici Conflans !

Les vidéos ici Conflans !